MISSIONS INTERPLANETAIRES |
CONTENU : complété sept 2007, sept 2011, octobre 2012 Phase héliocentrique: transfert Phase d'arrivée: survol planète VI TREMPLIN
GRAVITATIONNEL ( Swing-by ) Tremplin intermédiaire calculé entre 2 planètes VII TROISIEME VITESSE COSMIQUE VIII DERNIERES ACTUALITES |
|
Nous
abordons maintenant les voyages interplanétaires qui constituent l'une des plus
grandes aventures humaines du 20ème siècle, dans la recherche de l'origine de
l'univers et plus particulièrement de la vie terrestre ou extra-terrestre. Ces
voyages peuvent concerner une planète, un astéroïde ou une comète. Tous ces
corps du système solaire, présentant chacun un intérêt spécifique, sont donc
des cibles privilégiées.
Les
années 2000-2100 verront probablement l'homme conquérir la planète Mars, qui
semble la plus facile à "coloniser".
Les données orbitales sur tous les corps du système solaire peuvent être récupérés auprès du bureau des longitudes, à l'adresse suivante : http://www.bdl.fr/serveur.html. Vous trouverez également sur ce site dans le répertoire EPHEMERI un pack, téléchargé auprès du BDL et contenant un logiciel sous DOS d'éphémérides de grande précision pour les planètes du système solaire. Exécutez par exemple planeph.exe après avoir consulté planeph.htm
1°) ENONCE DU PROBLEME :
L'hypothèse de travail est celle d'un potentiel newtonien à un
seul corps attractif.
Le
problème de Lambert consiste à déterminer une
trajectoire képlérienne, qui relie deux points donnés P1 et P2, non alignés
avec le centre attractif O, en un temps de vol fixé DT.
2°) RESULTAT :
C'est
un problème avec conditions aux limites, admettant toujours au moins une
solution elliptique ou hyperbolique, avec :
Une seule solution à moins
d'un tour, pour les orbites elliptiques et naturellement pour celles ne
permettant pas deux tours, hyperbole ou parabole.
Deux solutions pour le cas
elliptique à plus d'un tour, lorsqu'il est possible.
NB
: On dira que la trajectoire fait plus d'un tour lorsque l'orbite est parcourue
au moins une fois en entier ( un tour ) avant de rejoindre la cible.
Le
critère de séparation elliptique-hyperbolique porte sur la durée du voyage.
3°) FORMULATION GEOMETRIQUE :
Notons
les données:
O
le centre principal attractif
A,
B les deux points de départ et d'arrivée du voyage
DT La durée imposée du voyage
a)
REMARQUES INITIALES :
La
donnée du centre attractif O et de deux points A et B, n'appartenant pas à un
diamètre focal, permet de définir complètement le plan orbital OAB. Ceci
équivaut à connaître l'inclinaison orbitale i et la longitude vernale W à 180° près.
Il
reste donc 3 paramètres orbitaux à préciser: a, e, w, et les valeurs jA et jB de l'anomalie excentrique en A et
B. La connaissance des deux coordonnées de A et B dans le plan orbital et la
durée DT du voyage entre A et B sont donc
suffisantes pour calculer 5 inconnues avec 5 équations.
b)
APPROCHE GEOMETRIQUE :
Nous
recherchons 2 inconnues, le second foyer F de la conique ( Ellipse ou hyperbole
), et son demi grand axe as, tels que soient satisfaites les
relations:
ELLIPSE SOLUTION: AO+AF=BO+BF = 2as, ce qui équivaut à FA-FB=OB-OA >0 dans
le cas de figure du dessin. Le foyer F appartient donc
à une branche d'hyperbole ( la noire sur la figure ) définie par ses 2 foyers A
et B et le grand axe 2a = OB-OA
Ou
HYPERBOLE SOLUTION: AO-AF = BO-BF= 2 as et aussi AO-AF = BO-BF= -2 as,
ce qui donne dans les deux cas, FA-FB=OA-OB<0 et une seule interprétation: Le foyer F appartient donc à une branche d'hyperbole ( la
bleue sur la figure ) définie par ses 2 foyers A et B et le grand axe 2a =
OB-OA
Considérons
le cas de la recherche, si elle existe, d'une solution elliptique. Alors à
chaque position de F sur sa branche d'hyperbole, position donc repérée par un
paramètre x, correspond une valeur as (x) du demi grand axe, et un
temps de parcours de A à B, DT(x).
La
solution cherchée, est celle qui répond au temps de parcours fixé par le
problème de Lambert. On est donc ramené à la résolution d'une équation à une
inconnue.
NB :
Dans le cas d'une ellipse, on conçoit aisément que si le temps de parcours est
trop petit, une solution elliptique n'est pas possible. Par contre pour
l'hyperbole, elle existe toujours.
c)
ROUTINES DE CALCUL :
Vous
trouverez des exécutables, des unités et un programme source en Pascal
résolvant le problème de Lambert dans le cadre des hypothèses simplifiées énoncées.
Attention : ces programmes n'envisagent que les orbites de transfert
elliptiques et à moins d'un tour. Voir ensemble des routines.
Une
variable nommée CAS de 1 à 6 permet de préciser la trajectoire, à moins d'un
tour.
Les
programmes utiles sont :
BIPOS.TPU
: unité générale, avec une procédure spéciale ELLIPSE2POINTS, donnant accès à
de très nombreuses variables associées au vol interplanétaire.
FCTMARS.TPU
: spécialement dédiée au transfert vers Mars
FCTVENUS.TPU
: spécialement dédiée au transfert vers Vénus
FCTCOMET.TPU
: spécialement dédiée au transfert vers la comète de Halley
DEUX_PTS.EXE,
LAMBERT.EXE qui ne traitent que le cas elliptique et une routine générale
LAMBERT1.EXE qui envisagent tous les types d'orbites y compris les vols
elliptiques à plus d'un tour: exécutables du programme de Lambert
DATES.TPU
: unité contenant des fonctions de traitement des dates
d) INFORMATION DE DERNIERE HEURE :
Le
problème de Lambert a été repris avec une autre formulation, conduisant à des
calculs plus simples et une programmation plus conviviale. Le lecteur intéressé
pourra consulter :
Le cours dédié à cette résolution : Voir ce cours
Se lancer dans un projet de mise en forme de cette résolution, avec des applications à des missions déjà réalisées ou à des missions futures comme la mission Rosetta.vers la comète Wirtanen( 2003-2011) Voir projet
Exécuter
un programme très précis, avec sorties complètes sur écran ou écriture sur
fichier texte. Lancer la routine elle se nomme LAMBERT1.EXE, le programme source en PASCAL se
nomme LAMBERT1.PAS., naturellement seule l'application
PASCAL pourra l'ouvrir ou alors comme fichier texte par NOTEPAD ou autre.
III HYPOTHESES SIMPLIFICATRICES:
Nous
l'avions déjà souligné, dans la présentation des mouvements képlériens, sous
l'action simultanée de plusieurs centres attractifs, le mouvement ne possède
pas de solution exprimable analytiquement. Seule la simulation numérique permet
de résoudre le problème.
En
pratique, on a besoin de tester l'influence sur la trajectoire de tel ou tel
paramètre, et surtout sans avoir recours dans un premier temps à une simulation
numérique lourde. On est donc tenu de poser quelques simplifications.
1°) Hypothèse des sphères d'influence associées aux planètes :
Pour une présentation détaillée: voir COURS SUR LES MOUVEMENTS KEPLERIENS
Un
voyage classique consiste :
1
- A partir d'une planète, jusqu'à ce jour la Terre
2
- A utiliser l'attraction principale du soleil, pour rejoindre la banlieue de
la planète cible
3
- Manœuvrer pour se faire capturer par la planète visée et travailler en orbite
autour d'elle ou "descendre" se poser sur le sol de cette planète, ou
éventuellement utiliser cette planète comme tremplin gravifique.
4
- Dans ce dernier cas ,pour le moment non réalisé, il faut prévoir pour
l'avenir :
a)
De repartir
b)
De revenir vers la terre
c)
De se poser sur le sol terrestre
Rappelons quand même succinctement, que l'on peut considérer,
dans le système solaire, que chaque planète est entourée d'une zone quasiment
sphérique, " sa banlieue", ou mieux sa sphère d'influence telle que:
Dans la sphère d'influence, on néglige les autres attractions et
on ne prend en compte que celle de la planète
Hors de la sphère d'influence, on ne conserve que l'attraction du
corps principal, le soleil, en négligeant les autres actions.
NB : Indiquons que le rayon de la sphère d'influence de la terre
est de l'ordre de 805 à 930000 km, suivant son mode de calcul.
2°) Comment faut-il, dans les calculs, comprendre cette hypothèse?
Au
stade d'un avant projet, on procédera ainsi, en décomposant le voyage en trois
étapes classiques essentielles et une quatrième à la demande:
PHASE DE DEPART :
Dans
la sphère d'influence de la planète de départ, temps de vol court moins de 1
jour:
-
Trajectoire hyperbolique d'évasion
-
Repère inertiel planétocentrique ( par exemple géocentrique équatorial), avec vitesses rapportées à la
planète et distance à la planète.
-
Corps principal unique et force attractive unique : la planète de départ
-
Rayon de la sphère d'influence de la planète, considéré comme infini.
PHASE HELIOCENTRIQUE :
C'est
la partie principale du voyage, de quelques mois à quelques années.
-
Trajectoire en principe elliptique, mais rien ne s'oppose à ce qu'elle soit
hyperbolique.
-
Repère inertiel héliocentrique ( par exemple héliocentrique écliptique), avec vitesses rapportées au
soleil et distance au soleil
-
Corps principal unique le soleil, force attractive unique.
-
La sphère d'influence des planètes ( départ et arrivée ), considérées comme infiniment
petites et donc de rayon nul. C'est le premier stade de l'approximation.
PHASE D'ARRIVEE :
Comme
la "sonde" se présente à l'infini de la planète, la trajectoire
d'arrivée est obligatoirement une conique à branche infinie, donc une
hyperbole. La durée de cette phase est en général petite, moins de un jour,
pour les planètes basses, sauf peut être pour Jupiter, avec une durée de
l'ordre de 40 jours.
-
Repère inertiel planétocentrique, avec vitesses rapportées à la planète et
distance à la planète.
-
Corps principal unique et force attractive unique : la planète d'arrivée
-
Rayon de la sphère d'influence de la planète, considéré comme infini.
MANOEUVRES:
Naturellement,
au voisinage du périgée de l'hyperbole de descente vers la planète, on peut
envisager différents scénarios:
-
Un freinage et une insertion sur une orbite de travail elliptique, de période
bien choisie pour correspondre à un phasage avec la terre 6, 12, ..., 48
heures, par exemple. Une telle manœuvre nécessite un moteur fonctionnant en
rétrofusée.
-
Une manœuvre identique à la précédente suivie d'une insertion en orbite
circulaire basse, pour préparer une descente sur la surface de la planète ( si
celle-ci le permet ). L'utilisation partielle ou totale de l'atmosphère ( si
elle existe ) est donc possible, en parallèle avec un freinage contrôlé,
motorisé.
-
Un survol, éventuellement corrigé par des manœuvres intermédiaires, peut aussi
conduire à une réinsertion dans le système solaire, soit pour gagner de la
vitesse, soit pour changer de direction, et en général les deux. Une telle
manœuvre est appelée TREMPLIN GRAVIFIQUE.
3°) Hypothèse sur les planètes :
Restant
au niveau des approximations les plus grossières, bien qu'excellentes, on
rajoute :
Les planètes appartiennent ( à
part Pluton) à l'écliptique, donc inclinaison orbitale nulle
Les planètes sont sur des
orbites circulaires, naturellement de centre le soleil. Donc excentricité nulle
3°) Méthode des coniques juxtaposées :( pour les projets informatiques
réalistes)
On
ne retient que l'hypothèse des sphères d'influence, de toute évidence
incontournable pour des calculs à la main. On ne suppose pas le rayon des
sphères d'influence nul.
Un
voyage interplanétaire apparaît donc constitué de TROIS ARCS DE CONIQUE, dites
JUXTAPOSEES
Un ARC HYPERBOLIQUE d'évasion,
au départ
Un ARC ELLIPTIQUE DE
TRANSITION d'une sphère à l'autre
Un ARC HYPERBOLIQUE, de
descente, à l'arrivée
Ces
trois arcs se raccordent à la traversée des sphères d'influence, avec
continuité de la tangente.
NB : Il ne
faut pas être choqué par le fait que lors du changement de phase, la nature de
la trajectoire change. C'est simplement le changement de repère de référence
qui donne l'illusion, que brutalement la norme de la vitesse a changé.
La
libération de l'attraction terrestre nécessite une conique à branche infinie,
qui ne peut donc être qu'une hyperbole puisque la parabole a une probabilité
nulle d'exister.
1°) Rappels géométriques sur l'hyperbole :
Les
dessins suivants explicitent et rappellent quelques propriétés élémentaires,
sans démonstration:
O
est le foyer actif, A le sommet. I est le point de concours des asymptote et
centre de symétrie de l'hyperbole complète. La tangente au sommet en A à
l'hyperbole coupe l'asymptote en K, tels que IO = IK = c demi distance focale.
Ci
dessus, apparaissent:
Dans le triangle AIK, les
trois longueurs caractéristiques d'une conique, a, b, c, ( a est toujours la distance du centre à un sommet ). Pour l'hyperbole rappelons que c
> a, e>1, avec c² = a² + b²
Le demi angle d'ouverture b des asymptotes, qui jouera un rôle important dans le
tremplin gravitationnel.
distance
du centre attractif à l'asymptote: =
c sinb = a.e.sinb = b. Cette distance positionne l'asymptote par
rapport à la Terre. Plus loin nous constaterons que vu du Soleil par exemple,
le départ hyperbolique de la Terre apparaît comme une droite quasiment issue du
centre de la Terre, comme si l'asymptote passait par O.
2°) Rappels théoriques :
On
rappelle sans démonstration, les deux lois importantes des mouvements
képlériens et le paramétrage classique, par une variable f non interprétable géométriquement.
Les
notations devraient maintenant s'imposer, par analogie avec celles de
l'ellipse.
R
est le rayon vecteur r = OS, q l'angle
polaire entre les vecteurs OI et OS, e l'excentricité
E
est l'énergie spécifique positive sur l'hyperbole et K la constante des aires.
Une routine spéciale RV_PAR_H.EXE de source RV_PAR_H.PAS permet de
calculer les paramètres orbitaux d'une hyperbole de tir connaissant la position
et la vitesse.
3°) PHASE DE DEPART D'UNE PLANETE :
Les hypothèses ont été posées plus haut.
On
notera Vo ou VoT la vitesse absolue de départ, Zo
ou Zo l'altitude sol, correspondant à un rayon ro ou roT
. L'évasion demande, de toute évidence une vitesse de tir supérieure à la
vitesse de libération.
La
sonde s'éloigne de la terre, jusqu'à traverser sa sphère d'influence,
considérée comme l'infini de la terre.
La
vitesse est alors constante et portée par l'asymptote de l'hyperbole.
On
l'appelle la vitesse à l'infini, notée |
Comment
atteindre cette vitesse ?
Deux
approches existent, dépendant de la nature du lanceur, par exemple ARIANE IV ou
V ou la NAVETTE US.
L'INJECTION
DIRECTE réalisée par un troisième ou quatrième étage d'un lanceur,
qui place la sonde interplanétaire directement sur son hyperbole de transfert,
à l'issu de la combustion du dernier étage.
Les
lanceurs français Ariane en sont capables ainsi que les fusées américaines
Atlas.
L'UTILISATION
D'UNE ORBITE DE PARKING intermédiaire, généralement circulaire, mais
ce n'est pas une obligation. Par exemple, la sonde GIOTTO avait été envoyée
vers la comète de Halley, après avoir parcouru plusieurs révolutions sur une
orbite GTO classique du lanceur Ariane.
Plus
près de nous en 2003, la sonde SMART-1 destinée à une étude de la Lune utilise
un parking GTO avec un transfert vers la lune réalisé par propulsion ionique au
Xénon, selon une technique mise au point par la SNECMA.
Un
moteur supplémentaire est donc nécessaire pour "décrocher" du parking
et partir en "hyperbolique" vers une planète ou pour atteindre la
lune.
Quelle
est la manœuvre la plus économique ?
Appelons
Vc la vitesse sur le parking circulaire et Vo la vitesse de tir sur
l'hyperbole. L' incrément de vitesse à délivrer est la différence vectorielle
De
toute évidence le minimum de DV est obtenu
lorsque Vc et Vo sont colinéaires et donc lorsque LE
DEPART LE PLUS ECONOMIQUE EST AU PERIGEE DE L'HYPERBOLE. Nous
supposerons qu'il en est ainsi, bien que ce ne soit pas une obligation.
Notions
liées à l'évasion ?
Tout
d'abord, il apparaît que la direction de la vitesse à l'infinie de sortie de la
sphère d'influence est capitale. Elle est caractérisée par:
Son module calculable par:
Sa direction, donnée par
l'asymptote et caractérisée par un unitaire, un angle, une distance:
NB:
en pratique le point d'injection et les conditions de tir fixent la direction
par 2 angles, une déclinaison et une ascension droite dans le géocentrique
équatorial.
On constate que l'énergie E
sur une hyperbole et la vitesse à l'infini sont étroitement liées. Plus loin
dans l'étude du tremplin gravitationnel, on verra que E joue encore un rôle
capital. De plus E représente très bien les capacités d'un lanceur à mettre en
évasion et créer une vitesse à l'infini pour une certaine masse utile.
Les
ingénieurs ont alors introduit une caractéristique simple appelée C3.
Le
"MANUEL UTILISATEUR" ( M.U.A ) d'un lanceur donne en général la
courbe des performances C3 en fonction de Mu, la masse utile envoyée et de
certains autres paramètres, notamment la déclinaison de la vitesse à l'infini.
Ci-dessous la performance de ARIANE 5 ECA.
Tirs "montants"
ou "descendants" :
Il
est facile de se convaincre que:
CARACTERISATION
CLASSIQUE DE LA VITESSE A L'INFINI DE DEPART :
A
l'instant de passer dans le repère héliocentrique, il faut imaginer que le
vecteur vitesse à l'infini est vu depuis le centre du Soleil, et donc, avec un
changement d'échelle de distance. L'asymptote de l'hyperbole est située à
quelques dizaines de milliers de km du centre Terre, ce qui est infime devant
l'unité astronomique. On considère donc, que le vecteur vitesse infini vu du
Soleil est issu du centre Terre, et on caractérise ce vecteur de 3 façons
possibles, illustrées par exemple avec
la mission américaine Star Dust ( Lancement 7/1/1999 capture poussières
cométaires en janvier v2004 retour Terre en janvier 2006 ) soit :
a.
Dans
IJK : norme ou C3, déclinaison et ascension droite (
Vecteur vitesse à l'infini ou norme de la vitesse |
|
Déclinaison géocentrique de la vitesse à l'infini
de départ |
|
Ascension droite géocentrique de la vitesse à
l'infini de départ |
C3 = 26 km²/s² ou norme(Vitesse )=
5.099 km/s, d = -19°.5 , a = 234°.62 le 6/2/1999.
b.
Par
ses composantes géocentriques dans IJK de J2000 :
c.
Par
ses composantes dans le repère héliocentrique écliptique XYZ de J2000
On
notera, que ce tir est dans l'écliptique.
4°) PHASE HELIOCENTRIQUE :
Les hypothèses ont été posées plus haut.
On
rappelle qu'une sphère d'influence de planète possède, dans le système solaire,
un rayon négligeable devant la distance au soleil ( à part peut être Jupiter ).
On fait donc l'approximation que devant la distance Soleil-planète ce rayon est
nul, ce qui revient à négliger le chemin parcouru dans la phase de départ.
a)
Conditions initiales d'entrée dans le système solaire:
Dans
le cas très général, il faut calculer tous les paramètres d'injection avec
précision, grâce à la connaissance du rayon vecteur et du vecteur vitesse. Nous
ne le ferons pas dans ce chapitre.
Nous
contenterons d'un vol dans l'écliptique pour illustrer ce cours.
Pour
un départ depuis la terre, la norme de la vitesse d'entraînement Vp = VT
est de l'ordre de 30 km/s, très exactement, à 149.6 millions de km elle vaut
29.783 km/s. On constate donc immédiatement un changement d'ordre de grandeur
des vitesses pratiquées.
Remarque : en pratique seules les orbites elliptiques sont
visées, imposant donc à la sonde une vitesse Vos inférieure à la vitesse de
libération par rapport au soleil, vitesse qui vaut 42.12 km/s au niveau de la
terre. Ainsi Vos < 42.12 km/s
b)
Transfert héliocentrique:
La
connaissance des conditions initiales dans le plan de tir permet le calcul de
tous les éléments caractéristiques de la trajectoire, du moins sur sa forme,
soit avec des notations bien connues :E, K, a, e, T, rp, ra
etc...Nous renvoyons le lecteur au cours de base sur les mouvements képlériens.
Un
calcul intéressant en pratique est celui du temps de vol sur le transfert,
représentant avec une excellente approximation la durée du voyage
interplanétaire. Il est classique, utilisant en général deux fois le calcul de
l'anomalie excentrique des deux points de départ et d'arrivée.
Intéressantes
aussi, les conditions de croisement de la sonde et de la planète visée, à la
limite de la sphère d'influence de la planète. Rappelons que nous pouvons
considérer le rayon de cette sphère comme nul, et donc prendre comme position
de croisement celle de la planète sur son orbite supposée circulaire.
La
figure suivante illustre le propos, montrant en noir la trajectoire planète, en
rouge le transfert interplanétaire , en bleu l'orbite de la Terre. Le cas
envisagé est celui d'une montée vers une planète haute.
NB
: On retiendra qu'en pratique, pour les tirs habituels, au moment de la
rencontre, la planète et la sonde ont des vitesses du même ordre de grandeur.
Au
moment de la rencontre, la vitesse de la sonde est VS1, sa distance
au Soleil est le rayon orbital planète rp et l'angle sous lequel se
coupent les trajectoires g1S. il n'y a aucune difficulté à
calculer la vitesse et l'angle, en utilisant la conservation de l'énergie et la
loi des aires.
La
dernière ligne donne la vitesse relative d'arrivée, vue de la planète,
considérée comme vitesse d'entrée dans la sphère d'influence de la planète et
aussi donc comme vitesse à l'infini indexée par 1 pour l'entrée ( elle le sera
par 2 pour une sortie éventuelle de la sphère d'influence )
Les hypothèses ont été fixées plus haut.
La
sonde pénètre dans la sphère d'influence, qui à l'échelle des dimensions de la
planète, est son infini. Donc la trajectoire képlérienne d'entrée possède une
branche infinie et ne peut donc qu'être une hyperbole.
Cette remarque permet donc d'affirmer que, sans moteur de freinage ou sans
freinage atmosphérique, une capture de la sonde par la planète est impossible. Ceci explique que le nombre de nos satellites, autour
de la terre soit limité à un, la plupart des corps venant du système solaire
ayant soit percuté la terre soit brûlé dans son atmosphère, soit atteint le sol
comme le font les débris météoritiques. Notre environnement est donc peu
encombré de débris ( à part ceux de nos satellites )
Plusieurs
possibilités sont offertes à la sonde, dépendant de la mission.
Walter
Hohmann ,
architecte allemand, a effectué les premiers calculs détaillés de trajectoires
reliant deux planètes, à partir des simplifications présentées plus haut.
Le
tir imaginé par Hohmann a le mérite de poser très simplement les bases d'un
voyage interplanétaire simple.
1°) DESCRIPTIF DU TIR :
Hohmann
a démontré que si le rapport du grand
rayon au petit rayon est inférieur à 15.6, le transfert héliocentrique le plus économique pour aller
d'une planète à une autre, celles-ci étant sur des orbites supposées
circulaires et coplanaires, était d'utiliser une ORBITE
ELLIPTIQUE BITANGENTE AUX ORBITES DES PLANETES.
2°) PROPRIETES DU TIR :
a1 = SS1, a2
= SS2
La
figure ci-dessus montre clairement que le tir doit satisfaire à des conditions
initiales précises :
INSTANT DE TIR UNIQUE :
En effet la donnée des deux planètes et de leur rayon orbital, fixe le demi
grand axe ah de l'orbite de Hohmann. La durée du voyage, égale à une
demi période est donc imposée, et c'est naturellement le temps que doit mettre
la planète cible, initialement en P1, pour rejoindre le point de rendez-vous
en S2. Il est donc nécessaire d'attendre une configuration
particulière des planètes, au moment du départ et donc un angle a unique, correspondant à une date bien définie.
REPETITIVITE DU TIR :
On
comprend bien qu'un nouveau tir ne peut avoir lieu que si l'angle a = P1SS1 retrouve sa valeur, ce
qui n'impliquent pas que les planètes soient au même endroit que lors du tir
précédent.
Chaque
planète à une période T1 ou T2
Le
lecteur démontrera sans peine que la période synodique de répétitivité, ou
encore le temps minimum séparant deux fenêtres de tir est
Le
tableau ci-dessous vous incitera à vérifier les valeurs de cette période.
Vénus |
Mars |
Jupiter |
Saturne |
582.5 j |
780 j |
398.6 j |
378.8 j |
VITESSES :
Les
vitesses héliocentriques VS1 et VS2, de départ et d'arrivée, à la limite des
sphères d'influence respectives, sont également fixées. De plus ces vitesses
sont colinéaires aux vitesses des planètes, ce qui suppose une trajectoire
d'évasion hyperbolique, qui place la vitesse de sortie
de la sphère d'influence, colinéaire à celle de la planète de départ.
DEPART PRES DE LA TERRE :
Le
lecteur se convaincra que la vitesse à atteindre à une altitude basse donnée
près de la terre a une valeur très précise.
3°) Ordres de grandeur :
Les
planètes les plus visitées sont Vénus, Mars et Jupiter. Dans le futur, la
recherche de formes exotiques de vie, poussera certainement l'homme à
s'intéresser à des corps célestes moins connus. Dans l'immédiat c'est
certainement Mars qui accueillera la première colonie humaine. Donnons donc
quelques informations sur un tir d'Hohmann vers Mars.
Périodicité des tirs Tsynodique
= 2.137 ans
Derniers et futurs tirs
possibles : 21/10/94, 3/12/96, 1/2/99, 14/4/2001, 16/6/2003
Vitesse héliocentrique de
départ Vs1 = 32.73 km/s
Vitesse à l'infini de départ
2.94 km/s
Vitesse de tir à 422 km du sol
terrestre Vo = 11.22 km/s
Durée du voyage de Hohmann 259
jours
Pour
Vénus, à la même altitude la vitesse Vo serait un peu plus petite et vaudrait
11.11 km/s
Pour
Jupiter le tir demande beaucoup plus d'énergie et Vo=13.95 km/s.
Résumons
ci-dessous, avec un tir conventionnel au niveau du sol terrestre, les vitesses
de départ à l'infini de la terre d'arrivée à l'infini de la planèteet
Planètes visées |
Vénus |
Mars |
Jupiter |
Saturne |
Vitesse infinie départ Terre (km/s) |
-2.5 |
2.94 |
8.79 |
10.29 |
Vitesse infinie arrivée planète (km/s) |
2.71 |
-2.65 |
-5.64 |
-5.45 |
4°) Tir réel à énergie minimale :
Vues
des remarques faites plus haut, pour "monter" ou
"descendre" de manière optimale, c'est à dire atteindre les planètes
soit à l'apogée , soit au périgée, il faut PLACER LA
VITESSE A L'INFINI ET CELLE DE LA TERRE DANS LE MÊME SENS OU EN SENS CONTRAIRE.
En
réalité les orbites des planètes ne sont ni exactement circulaires, ni toutes
dans l'écliptique. On peut quand même s'intéresser à un tir d'énergie minimale
permettant de joindre les deux planètes. L'étude demande des moyens de calcul
et conduit à envisager un transfert incliné sur l'écliptique. Il y a donc un
petit surcoût de vitesse, mais relativement minime de l'ordre de 50 m/s.
1°) ETUDE GENERALE DU TREMPLIN
:
Nous
étudions avec plus de précision le cas de survol de la planète avec un périgée
suffisamment élevé pour éviter une percussion avec la planète.
NB 1: Ce
réglage de l'altitude du périgée est réalisé, dans les dernières heures de
l'approche, hors sphère d'influence, pour bien "caler" le point
d'entrée dans la sphère d'influence de la planète?. Actuellement la précision
de survol est meilleure que le km.
NB 1: APPROXIMATION
D'INSTANTANEITE: Dans les calculs qui suivent, nous supposons que le
tremplin est suffisamment rapide pour admettre que la planète ne s'est pas
déplacée. On suppose donc le phénomène instantané. Plus loin, je reviendrais
sur ce point, pour donner une notion plus nette du tremplin. Voir additif.
La
figure qui suit montre bien la géométrie du survol : l'indice 1 ou a est
réservé à l'entrée, l'indice 2 ou d est réservé à la sortie ou encore départ de
la planète. Les calculs sont opérés au niveau de la sphère d'influence.
Un
peu plus loin, on distinguera le survol passant "par derrière" la
planète et le survol passant "par devant" la planète. Les effets sont
très distincts et dépendent du but poursuivi. Ici, survol arrière.
Le
lecteur établira sans peine les relations suivantes, approchées mais
excellentes. On suppose simplement connues les
conditions de survol suivantes : vitesse à l'infini d'entrée et rayon vecteur
au périgée.
NB:
Seule l'énergie spécifique est très légèrement approximée.
Un
calcul intéressant est celui de l'incrément de vitesse DV qui permet de modifier la vitesse de la sonde. On
l'appellera "effet de tremplin", avec divers qualificatifs possibles
:
La
figure suivante ramène tous les vecteurs en jeu à une même origine, notamment
en faisant "glisser" les vitesses à l'infini chacune le long de leur
asymptote respective.
b désigne le demi angle d'ouverture
de ces asymptotes.
Ainsi
de manière explicite, apparaît le vecteur DV.
dont
la norme se calcule facilement grâce aux relations suivantes:
Finalement l'assistance gravitationnelle fournit à la
sonde un incrément de vitesse DV qui vaut :
La
figure ci-dessous montre un survol par l'avant. Le lecteur attentif, observant
les deux typ0es de survol, se convaincra aisément des conséquences évidentes :
0
EXEMPLES :
deux missions déjà réalisées illustrent bien la notion de tremplin. Vous vivrez
la troisième dans un futur proche, avec ROSETTA:
La
sonde Galiléo avait été prévue pour une mise en orbite circumterrestre par une
Navette. Un moteur LH2+LO2 devait assurer , en tant qu'étage supplémentaire, la
libération de l'attraction terrestre et une vitesse à l'infini suffisante pour
atteindre directement Jupiter.
L'explosion
de Challenger a amené les US à interdire le transport en soute de tout moteur
LH2+LO2. La mission aurait pu paraître impossible mais c'était sans compter
avec l'intelligence du JPL. Il a donc été envisagé la mission VEEGA ( Vénus Earth
Earth Gaspra Arrival ):
A
l'époque, aucun lanceur ne pouvait effectuer un tir direct vers une planète
plus haute que Jupiter, ce qui demandait une vitesse à l'infini trop
importante.
La
configuration géométrique des planètes permettant de visiter toutes celles plus
hautes que Jupiter, en un seul voyage, ne se reproduit que tous les 189 années.
VOYAGER
1 : Départ Terre le 5/9/1977, survol de Jupiter et tremplin le 5/3/1979,
tremplin sur Saturne le 12/11/1980
VOYAGER
: Départ Terre le 20/8/1977, survol de Jupiter et tremplin le 9/7/1979,
tremplin sur Saturne le 26/8/1981, tremplin sur Uranus le 24/1/1986 et survol
de Neptune le 24/8/1989
MISSION ROSETTA : Voir le projet associé à Rosetta
à
BUT : Etudier in situ la
comète P/WIRTANEN, en se posant sur son noyau. Cette mission a été réorientée
vers une autre comète à 67P CHURYUMOV-GERASIMENKO
DOCUMENTS CNES CONCERNANT ROSETTA ( nouvelle mission ) :
Le CNES pardonnera certainement cet emprunt recueilli sur
leur site du CNES et concernant Rosetta. L'animation est tellement bien faite,
pour illustrer les tremplins gravitationnels, que je n'ai pu m'empêcher de
recopier le document.
Lien
vers des renseignements sur la comète
Voir aussi : | Nouvelles de Rosetta
| Portail pour Rosetta
| Une bonne synthèse d'un
passioné Gilbert Javaux |
MOYENS
: Un peu comme Galiléo, la mission comportera 3 tremplins gravifiques, un sur
Mars et deux consécutifs sur la TERRE. Le tir serait effectué par notre lanceur
ARIANE V en janvier 2003, pour une conclusion de l'expérience en 2011, 9 ans
après, et surtout à faible coût énergétique. Le rendez-vous est prévu à 4.78 UA
du Soleil, ce qui équivaut presque au rayon orbital de Jupiter.
Ci-dessous
des sources de renseignements ( relevées en décembre 2000)
http://www.cnes.fr/activities/connaissance/planetes/rosetta/1sommaire_rosetta.htm
http://sci.esa.int/rosetta/ et http://www.esoc.esa.de/
http://www.cnes.fr/activities/1index.htm
http://jmm45.free.fr/sondes/rosetta/rosetta.htm
http://www-projet.cst.cnes.fr:8060/ROSETTA/Fr/MissionObjectives.html
http://planetary.so.estec.esa.nl/RSOC ( Vraiment excellent pour
alimenter le projet en données numériques sur les positions et vitesses, ou
prendre des contacts pour de plus amples renseignements). Les données numériques de certaines
étapes de la mission, ont été récupérées sur ce site et placées dans les
fichiers textes, Rosetta0.txt, Rosetta1.txt, Rosetta2.txt, Rosetta3.txt, Rosetta4-1.txt, Rosetta4-2.txt, Rosetta5.txt, Rosetta6.txt, Rosetta7-1.txt, Rosetta7-2.txt, fichiers qu'il vaut mieux
exploiter en tant que fichiers textes avec Notepad par exemple. Le site devrait
s'enrichir d'autres données, comme il y est indiqué en préambule.
http://193.48.190/ephem/animephem/Wirtanen/Wirtanen_src.html
http://nssdc.gsfc.nasa.gov/nmc/tmp/ROSETTA.html ( Intéressant pour les
astéroïdes et des contacts pour renseignements )
REMARQUE : Vous trouverez les compléments nécessaires à ce
cours dans" MECANIQUE SPATIALE" Tome II de J P CARROU CNES ( Editions
Cépaduès )
2°) TREMPLIN INTERMEDIAIRE( sans
manœuvre) ENTRE UNE ORIGINE ET UNE CIBLE:
Les
missions futures utiliserons au maximum les tremplins gravitationnels pour
emporter une masse scientifique maximale avec une vitesse initiale de tir
minimale.
PROBLEME: On suppose qu'une étude préliminaire a permis de choisir une
planète intermédiaire P1 servant de tremplin à la date T1 inconnue, entre une
planète Po dont le départ est programmé à la date To fixée et une planète P1
dont l'arrivée est prévue fixée à la date T1. Le tremplin doit être entièrement
balistique, c'est à dire sans correction notable de trajectoire, sauf
naturellement celles qui permettent de suivre la route "nominale"
mathématiquement calculée.
QUESTIONS:
1. La mission est-elle possible ? Si
oui, quel est le périgée à viser ?
2. Le lanceur en est-il capable?
REPONSES :
Question1
a)
Nous connaissons la position et la date de départ To fixée, la position et la
date d'arrivée T1 inconnue, pour aller de Po à P1, c'est un problème de Lambert
que l'on sait résoudre et qui donnera entre autre la vitesse à l'infini
d'arrivée.
b)
Nous connaissons la position et la date de départ T1 inconnue, la position et
la date d'arrivée T2 fixée, pour aller de P1 à P2, c'est un problème de Lambert
que l'on sait résoudre et qui donnera entre autre la vitesse à l'infini de
départ.
Pour
qu'un tremplin existe il doit satisfaire à 2 conditions :
(C1) : Egalité en norme des
vitesses à l'infini sur chaque conique de part et d'autre de P1 |
|
(C2) : Le rayon vecteur du périgée
de l'hyperbole de survol doit être supérieur à une valeur fixée par les
contraintes de la mission |
Rp > (Rp)min |
(C3) : La constante C3 du tir
depuis la planète Po doit être inférieure à une valeur qui dépend du lanceur,
de la charge utile et de l'orientation de la vitesse à l'infini à réaliser au
sortir de la sphère Po |
C3 < (C3)max |
La
réponse à la condition (C1) demande un balayage sur le temps T1 afin de trouver
la date exacte convenable.
Une
fois cette date trouvée, il faut étudier finement le survol pour calculer le
périgée de l'hyperbole "à viser", afin de vérifier (C2). C'est
l'objet du petit calcul théorique suivant
THEORIE :
Comment calculer le rayon vecteur du périgée connaissant les vitesses à
l'infini d'entrée et de sortie. On notera Rsph le rayon de la sphère
d'influence de P1.
Le
lecteur établira avec l'unitaire du périgée noté Up :
Donnant
ainsi le rayon vecteur du périgée avec la seule connaissance des vitesses à l'infini
d'entrée et de sortie de la sphère d'influence de P1.
On pourra donc déduire sans peine si
la condition (C2) est satisfaite.
Quant
à la condition C3 il faut se reporter au MU ( Manuel Utilisateur )
t1
est la date d'entrée dans la sphère d'influence de la planète et t2 celle de
sortie. L'excellente façon exacte de calculer le tremplin gravitationnel est naturellement
de faire la différence des vitesses héliocentriques de la sonde entre la sortie
et l'entrée de la sphère d'influence. Ce qui donne :
NB
: Pour la terre utilisée comme cible swing-by, avec une vitesse de 30 km/s
environ et un survol hyperbolique de 2 jours en moyenne, l'écart DVT peut atteindre 1 km/s.
AUTRE POINT DE VUE SUR LE CALCUL DE
LA VITESSE INFINIE DE SORTIE :
Le
lecteur pourra se convaincre grâce à la figure du résultat suivant, permettant
de calculer la vitesse infinie de sortie connaissant celle d'entrée et le point
d'entrée.
La
vitesse infinie d'arrivée est supposée connue, ainsi que le rayon périgée
Rp. Ceci fixe l'excentricité e, le demi grand axe a et le demi angle F d'ouverture des asymptotes.
Le
lecteur aura compris qu'en fixant le périgée, on fixe la distance du centre
attractif de la Terre O à une asymptote
Le
problème du tremplin consiste à bien choisir le point d'entrée dans la sphère
d'influence, pour obtenir le périgée désiré.
Vu
de l'extérieur de la sphère d'influence pour une altitude donnée, il faut viser
un point situé sur un cercle de centre O et de rayon Doo, comme le montre le
dessin ci-dessous, complétant le précédent:
La
figure illustre le propos.
En
faisant varier y de 0 à 360°, on balaie toutes les
possibilités de survol à Rp fixé, en changeant de point d'entrée E, sur le
cercle en pointillé. Avec Rp et y
on a donc toutes les éventualités pour bien "caler" la vitesse
infinie de sortie, en fonction du résultat souhaité, encore faut-il que ce soit
possible.
VII TROISIEME VITESSE COSMIQUE
On
appelle ainsi, une vitesse de tir conventionnelle, à partir du sol terrestre, permettant
tout à la fois de se libérer de l'attraction terrestre, puis une fois franchies
les limites de la sphère d'influence de la terre, de se libérer de l'attraction
solaire. Une telle mission permettrait une "visite" dans notre
galaxie.
Le
lecteur curieux effectuera les calculs ( faciles ) qui fournissent une vitesse
à l'infini de 12.34 km/s et la troisième vitesse cosmique à V3 = 16.65 km/s
environ. Ce n'est pas énorme et accessible à nos technologies actuelles, pour
des masses modestes de quelques centaines de kg.
MISSION MARS 2012 : Bien sur tout le monde en parle,
surtout du robot Curiosity déjà à l'œuvre et rapportant de magnifiques images
et relançant le problème de l'existence passée et actuelle de l'eau à la
surface de Mars.
Voir
| NASA
| La mission au
format PDF ( source NASA ) | Premières
analyses du sol | Confirmation
d'une existence passée d'eau sur Mars | ….
MISSION NEW HORIZONS
:
Sites
d'entrée
http://pluto.jhuapl.edu/mission/mission_timeline.html
http://www.nasa.gov/mission_pages/newhorizons/main/index.html
Pour
les compteurs de la mission :
http://pluto.jhuapl.edu/index.php
Excellente
illustration d'un tremplin gravitationnel sur Jupiter.
La
sonde lancée le 19 janvier 2006, 45 mn après le décollage elle atteignait une
vitesse de 55000 km/h ( dixit les articles classiques ) et parvenait au niveau
lunaire en 9 h et à celui de Mars en 6 mois.
Actuellement
10 septembre 2007 à 16 h 20 mn heure française, elle vole depuis 598 jours et
19 h 20 mn.
Elle
atteindra Pluton en 2015, dans 2863 jours et 21 h 40 mn.
Elle
a survolé Jupiter le 23 février 2007 à 23 km/s lors de son passage au périgée
hyperbolique à environ 32 rayons planétaires de Jupiter.
NB:
avec les outils présents sur ce site, il est aisé de retrouver nombre de
résultats de cette mission et d'en faire un problème intéressant.
CASSINI-HUYGHENS vers Saturne et Titan
Mission débutant le 13 octobre 1997 et devant se terminer le 1 juillet 2008 :http://www.educreuse23.ac-limoges.fr/loewy/realisations/systsol/missions_futures.htm#La%20mission%20Cassini-Huygens
VENUS
EXPRESS étudie en ce moment la planète Vénus.
POINTS DE LAGRANGE ET AUTOROUTES DE L'ESPACE :
L'époque
actuelle est celle de la grande exploration systématique de tous les corps du
système solaire. Pour les planètes proches ce travail a déjà commencé il y a
longtemps, avec des vitesses de lancement acceptables. Pour les plus lointaines,
depuis quelques années, on a recours à un ou plusieurs tremplins gravitationnels pour y parvenir ( En clair on
"vole" un peu d'énergie à une planète, pour économiser du carburant
et gagner en masse utile ).
La
gravitation à 2 corps est relativement aisée à maîtriser, à 3 corps le casse
tête n'est pas encore apprivoisé. Mais des mécaniciens-mathématiciens subtils
continuent, par des méthodes utilisant l'espace des phases à 6 dimensions (
vitesse et position ) à mieux cerner les trajectoires interplanétaires faisant
intervenir 3 corps. Les points de Lagrange y jouent alors un rôle capital.
Le
sujet étant très délicat et ne voulant pas recopier un article de Pour la
Science de mai 2007, je vous renvoie à ce dernier intitulé : LES
AUROUTES DE L'ESPACE où il est question des futurs voyages interplanétaires
à basse vitesse de lancement.
Guiziou Robert décembre 2000, revu
2001, septembre 2002, décembre 2004, juillet 2005,janvier 2006,Septembre 2007,
sept 2011